La langue russe n’est pas si simple et facile à apprendre que ses locuteurs le croient. Des milliers d’étrangers font face à un certain nombre de difficultés pendant leurs études. Voyons pourquoi le russe est tellement compliqué pour les étrangers.
Un alphabet étrange
Auriez-vous pu imaginer le nombre de difficultés que les lettres russes donnent aux étrangers ? Ils évoquent avec l’horreur des lettres Ы, Ъ et Ь ainsi que combinaison de lettres OO. Parmi eux il y a une personne qui ne comprend pas la prononciation de «oo», par exemple dans les mots «сообщения» (des messages) ou «тихоокеанский» (pacifique). L’autre était terrifié quand il a appris l’existence des lettres muettes. Enfin, il y a ceux qui ne cessent pas d’essayer de reproduire le son Ы dont le mécanisme de la prononciation reste, selon leurs paroles, au-delà de leur compréhension.
Le son
Certains gens prennent du plaisir en écoutant le discours en russe parfaitement harmonieux et mélodique. Mais il existe des cas quand la maîtrise du son du russe devient une véritable épreuve. Alors, qu’est-ce que les étrangers disent ? Un étudiant allemand a dit que le russe était à peu près pareil que la langue des minions ce qui le rendait impossible à répéter ou imiter. Une chinoise affirme que le russe et le chinois se ressemblent en quelques aspects. Pour elle, ce qu’elle entend en Russie fait penser plutôt aux bruits faits par un oiseau malade.
Six cas
Admettons qu’un étranger a maîtrisé la phonétique de la langue russe et appris à prononcer ses mots. D’ailleurs, la nouvelle épreuve l’attend, et c’est la grammaire. Simon Chirrmaher, étudiant allemand, se souvient de son expérience de l’apprentissage du russe : «Pour moi le plus compliqué était de mémoriser les six cas du russe, en allemand il y en a moins».
La maîtrise des cas est un défi extrêmement dur pour les étrangers dont les langues n’ont pas de cas. C’est également difficile de les comprendre pour les locuteurs des langues où les cas sont présents mais n’impactent pas la structure du mot. Maiiu Okamoto raconte que la nécessité de modifier les mots par rapport au cas était un cauchemar inimaginable pour elle. Elle est aussi stupéfiée par les conjugaisons des verbes et les réflexions permanentes sur les modifications des mots et le choix de la forme avant de prononcer une phrase.
Les verbes compliqués
En outre, qu’est-ce que vous diriez à propos des verbes perfectifs et imperfectifs ? Le même Simon Chirrmaher avoue espérer comprendre ce thème un jour. Une autre étudiante se rappelle des centaines des fois quand elle lisait son manuel illustré. Le personnage est venu («пришёл») ou venait («приходил»)? Qu’est-ce que cela veut dire ? Où est-il maintenant ? Est-il resté ou il est déjà parti ? Quelle horreur, dit-elle.
Les déclinaisons
En russe tout est possible à décliner même si cela enfreint les lois de grammaire. Pour la question «Pourquoi ?» il existe une seule réponse, «C’est une exception». Les étrangers ne comprennent pas vraiment pourquoi les exceptions sont nécessaires et pourquoi la formation des mots n’est pas logique. Bill Morris, l’étudiant des États-Unis, confirme que la recherche dans les manuels sur la nécessité des exceptions n’a pas de sens. Demander aux russes n’a pas de sens non plus. Selon lui, on peut tenter de comprendre ces subtilités mais la chance de réussir est de une pour cent. L’américain a même juré qu’il aurait tué celui qui avait créé les déclinaisons russes.
Et vous, avez-vous des étrangers de connaissance qui apprennent la langue russe ? Quelles sont leurs difficultés à aborder ?